Hier en conférence de presse, Laurent Blanc n’a pas minimisé l’enjeu mais a tenu à adoucir le propos. « Cette partie est très importante, mais elle n’est pas décisive. Les deux matchs face à l’Ukraine et la Suède auront autant d’enjeu ». Néanmoins, les Bleus doivent capitaliser immédiatement dans la foulée d’une préparation convaincante sous peine de voir surgir leurs vieux démons.

Hugo Lloris, le capitaine a rassuré son monde : « Nous sommes prêts et sereins ». Le gardien de but ne semblait pas non plus inquiet de la décision du sélectionneur Roy Hodgson pour remplacer Wayne Rooney, suspendu. « Que ce soit Andy Carroll ou Danny Welbeck, ce sont deux excellents joueurs. Le premier est très dangereux dans le domaine aérien, le second par sa capacité à s’engouffrer dans les espaces. » C’est d’ailleurs le second qui devrait aligné car l’Angleterre ne risque pas de modifier son organisation testée lors des matches amicaux. Deux lignes de quatre (défense et milieu) très compactes, jouant très bas afin de profiter de la qualité de passe de Steven Gerrard pour lancer les deux attaquants que seront Young et Welbeck.

Mais si les Bleus n’offrent pas toutes les garantes défensives, leur potentiel offensif parmi les plus impressionnants du tournoi en fait un outsider à la victoire finale. Face à l’Angleterre, les enjeux sont simples : Alou Diarra et Yohan Cabaye devront gagner la bataille du milieu de terrain tandis que Franck Ribéry (trois buts en préparation), Karim Benzema, Florent Malouda et Samir Nasri auront pour mission de dynamiter l’arrière garde de la Perfide Albion. Car quoi qu’en dise Laurent Blanc, commencer par une victoire, outre permettre de passer la série d’invincibilité à 22, gonflerais encore plus la confiance qui anime ses joueurs. Et leur donnerait déjà une option sur les quarts de finale, l’objectif déclaré. Pour le moment.