Pourtant, samedi en quart de finale de l’Euro-2012, la donne a complètement changé. L’Espagne est championne du monde et d’Europe en titre, le FC Barcelone régale les afficionados et Xavi, Iniesta et consorts dégagent une facilité déconcertante pour faire perdre la tête à leurs adversaires. En Face, l’équipe de France avait su rassuré, même suscité les espoirs les plus fous. Mais ça c’était avant. Avant la débâcle suédoise et avant que le journal « L’Equipe » ne révèle les dessous de l’explication de texte qui a embrasé le vestiaire à Kiev.

Samir Nasri est dans l’œil du viseur. Pas assez collectif. Laurent Blanc va-t-il néanmoins l’aligner d’entrée et ainsi rester fidèle à ses convictions ? Le problème est que le joueur de Manchester City semble perturber l’attaquant français du Real Madrid Karim Benzema. Muet depuis le début de la compétition, « Benz » a bien sur délivré deux passes décisives mais laisse malgré tout un goût de trop peu. Ce match est celui de sa vie. Celui qui peut lui permettre d’entrer dans le cœur des Français comme étant le joueur star des Bleus.

Laurent Blanc, comme son adjoint Alain Boghossian, laisse volontiers le statut d’archi favori à l’Espagne. Pourtant, il serait surprenant de baisser les armes sans combattre. Des choix radicaux, ou non, du sélectionneur dépend le sort de la rencontre. Laurent Koscielny remplacera Philippe Mexès, suspendu, en défense centrale, tandis qu’il ne serait pas surprenant de voir associé Alou Diarra et Yann M’Vila afin de muscler l’entrejeu. Pour le reste, le « Président » choisira en fonction de son ressenti, de ses impressions et des comportements qu’il est le plus à même d’observer.

Mise au banc, l’équipe de France joue gros. Elle peut tout gagner mais surtout tout perdre. Ce serait bien dommage.


Compo probable
: Lloris, Evra, Debuchy, Rami, Koscielny, Diarra, M'Vila, Cabaye, Malouda, Benzema, Ribéry