L'Espagne pour un triplé historique
Il y avait le groupe de la mort avec l’Allemagne, le Portugal et les Pays-Bas. Il y a dorénavant le groupe de finalistes avec l’Espagne et l’Italie. Si la présence des coéquipiers d’Iker Casillas à ce stade de la compétition n’est pas une surprise – l’Espagne est tenante du titre – l’équipe de Gigi Buffon n’en finit plus d’étonner. Et ce, pour plusieurs raisons.
Les Italiens de Cesare Prandelli sont joueurs. Loin de se contenter de défendre comme au bon vieux temps du Catenaccio et plus proche de nous lors du Mondial 2006 (remporté face à la France), emmenée par un Andrea Pirlo rayonnant, l’Italie a fait forte impression en demi-finale face à l’Allemagne. Les deux buts de « Super Mario » Balotelli ne sont que l’illustration de l’emprise italienne sur la partie. Le plan de bataille mis en place par le technicien Joachim Löw a été balayé par la rigueur, la maitrise et la fougue de la Squadra Azzurra.
Mais face à l’Espagne – les deux équipes ont fait match nul 1-1 en phase de poule – l’équation sera tout autre. Xavi, Iniesta et compagnie ont un tel plaisir à confisquer le ballon à l’adversaire qu’il faudra conserver le réalisme du début de rencontre face à l’Allemagne et ne pas laisser passer les nombreuses opportunités de la seconde mi-temps.
Les champions du Monde et d’Europe en titre ne sont pas rassasiés, Vicente Del Bosque et ses hommes veulent enchaîner un historique triplé qui ferait entrer cette génération un peu plus dans la légende du football mondial. Mais l’Italie, qui a promis de reverser ses primes aux victimes du tremblement de terre, ne compte pas se laisser faire.